Pourquoi j’ai accepté !
Les résultats du scrutin communal du 14 octobre ont donné 11 sièges aux listes proches des partis de la majorité sortante et 10 à la liste d’opposition.
L’annonce de la décision des élus appartenant aux formations écologiste, libérale, socialiste ou proches de celles-ci a été contestée par la liste Ensemble et ses sympathisants.
Or, bien que le score personnel de M. Sébastien Deschamps soit remarquable, la liste qu’il a conduite a échoué à rassembler une majorité de citoyens.
La nouvelle majorité, quant à elle, représente plus de 54% des voix exprimées dimanche dernier.
À Écaussinnes, les majorités sont courtes depuis 1994.
C’est une caractéristique d’un village sans doute divisé sur les conditions de sa transformation et de son évolution. Cette division prouve la vitalité de notre démocratie locale. Elle signifie aussi que ses 21 élus doivent poursuivre le débat sur l’avenir du village et multiplier les consultations des citoyens.
Si le groupe Ensemble prétend que la majorité est trop courte pour fonctionner correctement, il est nécessaire de rappeler que Sébastien Deschamps a siégé dans un Collège dans des conditions similaires entre 2006 et 2012, période durant laquelle la majorité n’était que de 1 siège également. A ce moment-là, la situation ne semblait pas déranger ni le cdH, ni M. Deschamps
Pour ma part, je livre une analyse en trois points :
- la coalition sortante de trois partis démocratiques peut être légitimement reconduite car elle est majoritaire et représente un pourcentage plus important de la population qu’en 2012 ;
- toutes les villes et villages, en Belgique comme en Europe, ont besoin de réconcilier les citoyens et la politique. La seule façon de le faire est celle proposée par les partis écologistes, la démocratie participative. Cette démocratie participative doit tuer le ferment populiste actuel. Écaussinnes doit pleinement s’inscrire dans cette démarche. J’y souscris pleinement. Des organes existent déjà (Commission communale d’Aménagement du territoire et de la mobilité, commission locale de développement rural, commission zoning,…) d’autres lieux, avec un caractère décisionnel, doivent voir le jour.
- le Parti Socialiste, auquel j’appartiens, doit promouvoir la participation en développant une politique d’ouverture que, comme d’autres, j’ai tentée à Écaussinnes. Les partis politiques ne peuvent plus seulement s’appuyer sur des militants, mais sur l’ensemble des citoyens.
Une commune n’est pas l’objet politique d’un homme, même s’il est populaire. Elle est gouvernée par un collège communal de 7 personnes et par un Conseil communal de 21 membres. Le bourgmestre n’est que leur président, celui qui effectue la synthèse. C’est un métier prenant, exigeant. Il me passionne.
Je suis convaincu que les trois formations politiques qui ont décidé de mener à bien des projets pour les 6 prochaines années pourront renforcer les services publics, apporter une réelle plus-value pour le village et contribuer à la transition écologique indispensable pour le devenir de notre société.
Nous répondons également aux inquiétudes exprimées par une large majorité du personnel communal qui craignait le retour de l’atmosphère lourde des années 2006-2012.
En 2024, la nouvelle majorité devra être jugée sur ses résultats.
Oui, l’équipe sortante a perdu un siège au conseil communal.
Oui, mon score personnel est inférieur à celui de M. Deschamps.
Cela signifie que nous devons améliorer notre communication car nos résultats sont bons : autant en termes de finances publiques que de réalisations.
Les routes sont rénovées, des pistes cyclables apparaissent, des sentiers sont rendus à la population, une crèche est née…
Mon ambition est de poursuivre notre travail en y associant plus largement les Ecaussinnois. Le pouvoir communal appartient à tous. Il faut le rapprocher de chacun
Mais je ne mènerai pas la politique du « promettre tout et n’importe quoi ».
Je méprise Le clientélisme et la démagogie qui caractérisent encore trop souvent la politique en Europe.
Être un représentant politique, ce n’est pas dire oui à tout, ce n’est pas sans cesse rejeter la responsabilité sur les autres, ce n’est pas ramener à soi les réalisations collectives, ce n’est pas critiquer sans rien proposer de constructif.
Faire de la politique, c’est prendre ses responsabilités, c’est mener à bien des projets dans l’intérêt général, c’est gérer le plus judicieusement possible les ressources de la collectivité.
Publié le 23 octobre 2018, dans Uncategorized. Bookmarquez ce permalien. Poster un commentaire.
Poster un commentaire
Comments 0