Déclaration de politique générale 2012-2018
Pour une commune, solidaire, responsable participative et dynamique dans le cadre d’un développement durable
Pendant 6 ans, Ecaussinnes a subi les conséquences d’une désunion politique. Celle-ci a eu des conséquences évidentes pour tous comme, par exemple, le dossier de la maison d’accueil et de la petite enfance à Marche-lez-Ecaussinnes ou dans le cadre de la conduite des travaux de réfection de la voirie. Cependant cette crise politique a également eu des effets moins visibles et beaucoup plus pernicieux : la capacité financière de la commune s’érode et les infrastructures vieillissent alors que de nouveaux besoins surgissent.
Dans un contexte de crise mondiale des finances publiques, les gestionnaires des différents niveaux de pouvoir sont, plus que jamais, responsables de leurs actes devant les citoyens qui les ont élus. La moindre erreur de gestion constitue une atteinte au pouvoir d’achat des contribuables dans une période économique et sociale difficile. Le principe d’économie ne doit pas asphyxier l’investissement mais la dépense doit être sous contrôle.
Au niveau communal en général, et à Ecaussinnes en particulier, les membres de la majorité doivent former une équipe unie et solidaire, au service de la population. Les décisions politiques adoptées par le Collège et le Conseil doivent exprimer des choix raisonnés et être inspirés par les principes d’efficacité budgétaire et de bonne gouvernance précisés dans la charte éthique régissant le fonctionnement du Collège communal d’Ecaussinnes. Le consensus du Collège et le respect mutuel des partenaires doivent être un minimum minimorum. L’accord du plus grand nombre au sein du conseil doit être recherché. Au-delà des frontières des institutions existantes comme à l’intérieur de celles-ci, la participation citoyenne doit être recherchée.
Une administration efficace
La conduite des affaires publiques repose sur la collaboration et la confiance entre les instances politiques élues et une équipe administrative. La qualité de cette relation dépend de deux facteurs ; l’administration doit fonctionner selon les standards d’efficacité propres à toute entreprise ; les droits, et en particulier l’indépendance, des fonctionnaires, doivent être protégés dans le respect de leur statut et des règles de concertation sociale.
À Ecaussinnes, la concrétisation de ces principes généraux dans la gestion locale signifie plusieurs choses. Tout d’abord, l’organigramme des services publics devra être rapidement reconstruit de manière à garantir une division claire des tâches et une répartition transparente des responsabilités. Cette restructuration devra être implémentée avec la collaboration du personnel afin d’assurer la motivation de chacun à l’intérieur d’un projet collectif.
Cette restructuration et cette nouvelle approche de la gestion des ressources humaines concerneront tous les services communaux, en ce compris le CPAS.
L’efficacité et l’accessibilité de l’administration communale seront également augmentées par une meilleure intégration des outils informatiques. La refonte d’outils de communication tels que le site internet communal, le bulletin communal, etc. ainsi que le développement d’un processus d’eAdministration au niveau communal et l’installation de bornes informatiques constitueront des étapes de cette modernisation.
Finances
La qualité de la gouvernance doit se vérifier dans la maîtrise des finances publiques.
Nous avons pour objectif de geler la pression fiscale locale dans un contexte difficile marqué par la diminution attendue de certaines catégories de recettes telles que les dividendes bancaires. Une politique fiscale juste est garante de la protection du pouvoir d’achat.
La première étape en sera la réalisation d’un audit des finances par un réviseur d’entreprise et l’établissement d’un « budget de législature », c’est-à-dire d’une planification des dépenses pour les 6 années à venir. Ce budget sera adapté en fonction de l’évolution de la réalisation des projets et de celle de la situation budgétaire induite par la 6e réforme de l’Etat. L’audit devra être étendu aux bâtiments publics afin d’en déterminer les coûts et les investissements urgents nécessaires, notamment en ce qui concerne la réduction de la consommation énergétique. Il s’agit ici à la fois de concilier une gestion des finances rigoureuse, dans un contexte de hausse du coût de l’énergie et la protection de l’environnement.
Une professionnalisation de la gestion des marchés publics et du suivi des travaux d’infrastructures sera également une nécessité.
Les aides à l’emploi auront pour objectif non seulement de tenter de sortir des citoyens de la précarité mais devront contribuer à une augmentation des recettes tirées de l’IPP sans que le taux d’imposition locale ne soit revu à la hausse.
Seule la réalisation d’investissements autorisera le recours à l’emprunt. Ce recours à l’emprunt sera également limité par l’exploitation des possibilités de cofinancement des dépenses publiques locales par d’autres niveaux de pouvoir, voire le secteur privé. Les emprunts devront être contractés à taux fixe afin d’assurer la sécurité financière de la commune à moyen et à long terme. L’existence d’un fonds de réserve important sera mise en avant pour optimaliser la capacité d’emprunt de la commune et négocier les taux les plus bas.
Sécurité
Assurer la sécurité collective constitue l’une des responsabilités historiques de tout pouvoir politique. Cette responsabilité demande une stratégie adaptée aux besoins et caractéristiques de chaque niveau de pouvoir. Cette stratégie doit atteindre un équilibre entre prévention, répression et information.
À Ecaussinnes, sécuriser les abords des écoles et les entrées du village constitue une priorité en raison de l’intensification du trafic routier. La limitation de la vitesse dans ces zones à risques doit être prévue et respectée.
Dans ce cadre, l’accent sera mis sur la sécurité routière, notamment par une politique plus rigoureuse concernant les comportements dangereux sur les routes de notre commune.
Compte tenu de l’exposition de la commune à un risque Seveso, la politique locale de la sécurité doit également intégrer la problématique de la sécurité du zoning industriel et une meilleure communication entre les acteurs concernés et la population.
Les ressources de la zone de police seront également utilisées afin de prévenir la délinquance et la manifestation d’incivilités dans les lieux publics. Simultanément, le réaménagement de quelques zones du territoire, en particulier les abords des gares et les espaces de moindre passage, sera réalisé de manière à assurer la tranquillité et le confort des citoyens.
La commune veillera à garantir une présence suffisante de policiers dans les rues, tant dans un objectif de prévention que de répression (ex. cambriolages, vols dans les commerces, incivilités…).
Action sociale
La politique sociale en ces temps de crise économique grave doit être une des priorités de la prochaine majorité. Le CPAS est bien évidemment au centre des politiques à mettre en œuvre en la matière.
La politique d’action sociale doit être transversale. La précarité n’est pas que matérielle. L’action sociale doit permettre à tout un chacun de participer à la vie locale dans la dignité et le respect.
Il faut anticiper une hausse du nombre de personnes bénéficiant du revenu d’intégration sociale et de demandes d’aide sociale dans les mois et années à venir (conséquences de l’augmentation du nombre d’exclus des droits aux allocations de chômage). Le CPAS devra assumer le transfert de la prise en charge de certaines dépenses sociales du fédéral vers les communes ce qui impliquera les finances communales.
La précarisation touche aussi les travailleurs, les familles monoparentales,… Il convient donc, avant tout, de garantir au CPAS les moyens nécessaires pour assurer ses missions légales en matière de protection sociale de dernier niveau.
Le CPAS est le Centre public d’ACTION sociale. Le CPAS doit être ouvert à la population. Il doit pouvoir informer, responsabiliser et accompagner les citoyens dans des domaines aussi variés que :
– l’accueil de la petite enfance
– les services aux personnes âgées (aides à domicile, accueil en maison de repos et de soin ou centre de jour, mobilité, …)
– les droits en matière d’aide sociale
– les assuétudes
– le surendettement
– les économies d’énergie
– l’intégration de la personne handicapée
– l’insertion sociale
– l’insertion professionnelle
– ….
Un point de contact sera créé en dehors des bâtiments du service social pour répondre aux questions des citoyens dans ces différents domaines et apporter des informations pertinentes concrètes.
Les actions ayant pour but une diminution de la consommation énergétique pour les citoyens les plus précarisés doivent être réalisées pour des résultats durables.
Le CPAS doit bien évidemment répondre au vieillissement de la population notamment en assurant au maximum l’autonomie des personnes âgées qui le désirent par une politique volontariste d’appui en matière d’aides aux familles, de mobilité, de coordination pour le maintien à domicile, de participation à la vie sociale et culturelle, en brisant l’isolement et le sentiment d’insécurité avec une mise en œuvre d’une politique transversale.
De même, une augmentation de l’offre pour personnes âgées désireuses d’intégrer une structure d’accueil sera mise en œuvre, ceci peut être réalisé par l’extension de la maison de repos et de soin, la création d’un centre d’accueil de jour ou encore la création de logements supervisés.
Politique de la réinsertion :
Un renforcement des politiques d’insertion professionnelle durable, des politiques sociale et culturelle et un soutien aux initiatives citoyennes en matière d’économie sociale et de réinsertion professionnelle seront mis en œuvre.
Politique du logement de transit et/ou de réinsertion:
Une augmentation de l’offre de logements de transit sera mise en œuvre en collaboration avec Haute Senne Logement, ou, par le recours à des partenariats avec le secteur privé.
En matière d’infrastructures, un (ré)aménagement de locaux dignes de ce nom pour le service social du CPAS afin d’assurer l’organisation des permanences sociales de manière respectueuse et agréable.
Le déficit de la maison de repos sera contrôlé.
Une véritable collaboration Commune-CPAS sera instaurée, notamment au niveau des travaux, de l’achat de consommables, de matériel et de service informatique, de la téléphonie,…
La formation continuée du personnel du CPAS sera encouragée et soutenue (travailleurs sociaux, personnel infirmier, …).
Enfin, une plate-forme de l’action sociale en partenariat avec les associations actives sur le terrain sera créée.
Enseignement et jeunesse
La petite enfance
La politique communale en matière de petite enfance explorera toutes les pistes permettant d’améliorer l’offre en matière de garde des enfants en bas âge. Il s’agit de trouver un éventail de solutions pour répondre aux besoins de plus en plus pressants des parents qui doivent concilier vie de famille, vie sociale et vie professionnelle.
L’ouverture d’une crèche et d’une maison d’accueil de la petite enfance publiques constituera le socle de la politique communale de la petite enfance. L’impact financier de cet investissement important, rendu indispensable par l’évolution démographique, sera atténué par la recherche d’un subventionnement. La gestion de ces institutions sera confiée au CPAS, notamment pour centraliser les demandes.
L’organisation d’un accueil d’urgence constitue également une nécessité.
L’éducation
Ecaussinnes se caractérise par une offre scolaire de qualité. L’acquisition des compétences fondamentales, nécessaires à un épanouissement, au sein de l’école secondaire est assurée par un enseignement maternel et primaire organisé par des établissements répartis de façon équilibrée entre les différents quartiers et réseaux. En outre, la commune se distingue par l’organisation, au sein de l’Ecole industrielle, d’un enseignement à horaire décalé, axé sur la formation professionnelle en cours de carrière. Enfin, le village accueille une école provinciale secondaire de cuisine et d’hôtellerie.
De tels atouts doivent être préservés mais le dispositif scolaire doit être également enrichi pour rencontrer de nouvelles demandes sociales. L’échec scolaire doit tout d’abord être combattu par la mise en place d’une « école des devoirs », qui interviendra en appui d’un système de garderie qui doit être reformé. Cette structure devra également contribuer à l’acquisition et au développement des compétences de base de lecture et d’écriture. Ensuite, l’apprentissage des langues doit être facilité tant dans le primaire que dans l’enseignement maternel que dans le cadre d’une stratégie de redynamisation de l’Ecole industrielle dont l’offre d’enseignement doit être adaptée aux besoins et évolutions du marché de l’emploi et des réalités socio-économiques.
S’il est essentiel d’assurer la formation professionnelle de futurs travailleurs, l’épanouissement de la personne doit demeurer une préoccupation centrale de l’action publique. Dans cette perspective, un effort particulier sera réalisé en faveur de l’éducation artistique. A cet effet, la commune établira notamment une convention de collaboration avec l’académie de musique de Braine-le-Comte. Les projets scolaires visant à favoriser la participation des enfants à des activités créatives, culturelles et des actions de sensibilisation aux problématiques environnementales seront soutenus par les autorités communales.
L’encadrement extrascolaire
L’organisation du ramassage scolaire sera évaluée et adaptée aux besoins spécifiques des enfants.
Le soutien au travail des écoles ne peut résumer la politique locale en faveur de la jeunesse. L’accueil scolaire et extrascolaire organisé par les pédagogues doit trouver un prolongement dans l’action des travailleurs sociaux. La convention prise en matière d’accueil extrascolaire avec l’ASBL CAPE sera évaluée.
L’appui à la Maison de la Jeunesse est également important. Elle devra disposer d’un local permanent. Cette Maison doit en effet être conçue comme un outil à la disposition de la collectivité pour contribuer à la socialisation et l’encadrement des adolescents durant les vacances scolaires et les mercredis après- midi.
Une commission communale de l’accueil sera mise en place. Cette commission permettra à l’ensemble des acteurs de se rencontrer et de partager leurs expériences afin de concevoir l’accueil de manière globale tout en tenant compte des expériences de chacun. Cette mise en réseau de potentialités ne pourra que conduire au développement des synergies entre les acteurs au bénéfice des enfants et au développement des collaborations entre les acteurs au bénéfice des enfants et de leur cadre de vie.
Les mouvements de jeunesse, de toute obédience philosophique, recevront un appui destiné à contribuer au déploiement de leurs activités.
Culture
L’action publique communale se concentrera sur un redéploiement du centre culturel à l’intérieur d’un partenariat avec le centre régional et un soutien logistique aux associations.
Le secteur culturel devra être géré avec la même rigueur et le même souci d’économie que les autres domaines de compétence communale mais il ne pourra en aucun cas être sacrifié. Dans ce contexte, la pérennité du Spring Blues sera assurée par une réforme de sa gestion et de son concept.
Les modalités administratives du soutien aux associations devront être simplifiées afin que celles-ci reçoivent en temps utile le montant des subventions prévues au budget et un soutien logistique. Elles devront être informées à temps de leurs obligations comptables et non plus a posteriori. Il sera également exigé des associations que celles-ci, plus spécialement à l’occasion des grandes fêtes de quartier, veillent au respect de l’environnement en évitant le recours à du matériel jetable non recyclable.
Le partenariat entre l’administration et le secteur culturel sera intensifié par l’installation d’une commission culturelle ouverte à la participation des citoyens. L’un des objectifs de cette commission sera de contribuer à organiser l’offre culturelle et à diversifier les activités afin que celles-ci répondent aux intérêts de tous les publics. Afin que tous les publics se rejoignent à l’occasion de grands moments festifs capables de créer du lien social, le développement de la journée des voisins sera encouragé et le folklore protégé et accompagné, notamment en termes de politique de prévention.
Tourisme
L’action communale en matière de tourisme veillera à diversifier les activités de l’Office communal du Tourisme et les échanges avec l’extérieur.
Les outils d’information en matière de tourisme seront repensés, par exemple par une refonte des heures d’accessibilité de l’Office du Tourisme, ou du site internet communal.
Sports
La pratique d’un sport dès le plus jeune âge et au fil de la vie doit être encouragée par la mise à disposition des citoyens d’une infrastructure adéquate et sûre.
Un service des sports sera créé au sein de l’administration communale par une réallocation des ressources humaines. Il sera notamment chargé de la restauration et de l’entretien du parcours Vita, d’un centre d’activité multisports et du contrôle de la gestion du Hall.
Encourager la poursuite de la « journée des familles » et de la « journée découverte sports » –qui devra inclure le handisports– figure également au programme de la politique communale pour les 6 années à venir.
Le chèque-sport sera garanti et étendu aux jeunes qui pratiquent un sport qui n’est pas organisé à Ecaussinnes et qui le pratiquent à l’extérieur de la commune.
Santé
La promotion de la pratique d’un sport constitue un élément important de la politique de la santé mais d’autres mesures sont nécessaires.
La taille et les possibilités financières de la commune n’ont jamais permis l’installation d’une structure hospitalière médicale. Cependant, les pouvoirs publics locaux écaussinnois doivent assumer la responsabilité d’une politique de prévention en matière de santé. Celle-ci sera axée sur la prévention de la consommation d’alcool et de drogues mais aussi des grossesses non désirées. Les ravages que continue à provoquer le virus du Sida justifient qu’un accent soit mis sur la problématique des infections sexuellement transmissibles.
La commune veillera également à mener une politique de prévention en milieu festif.
A cet effet la présence d’un centre de planning familial sur la commune sera envisagée.
Politique des personnes handicapées
La priorité de la commune sera de repenser la mobilité des personnes handicapées, par exemple par l’accessibilité des bâtiments publics mais également la participation aux activités sociales, sportives et culturelles locales.
La concrétisation de cet objectif suppose la réalisation de quelques travaux peu coûteux mais urgents.
En outre, l’installation d’un dialogue avec les intervenants administratifs et médicaux du secteur des personnes handicapées mais aussi avec les citoyens directement concernés devra permettre de mieux cerner et de rencontrer les besoins locaux. Cet objectif sera mis en œuvre par la mise en place d’un point de contact pour personnes handicapées.
Mobilité
La mobilité est devenue un enjeu fondamental de la gestion locale à Ecaussinnes.
Le Plan communal de mobilité devra être pris en considération lors de nouveaux travaux d’envergure. Ce document important doit être l’outil d’une gestion globale des besoins de la population : il sera régulièrement évalué, voire révisé, mais constituera également un référentiel des politiques de l’urbanisme et de l’environnement.
Dans le cadre d’une politique axée sur la sécurité des transports et la promotion des formes de mobilité douce, la commune mènera des négociations avec la SNCB et les TEC pour que les impératifs économiques de ces sociétés publiques tiennent compte des intérêts locaux. L’utilisation du vélo sera également protégée et encouragée, notamment dans le centre du village.
La définition de zones de covoiturage, l’adaptation de la signalisation routière, la garantie de la pérennité du projet ProVélo, le développement de parkings à vélo à proximité des bâtiments publics, la réfection et la réouverture de sentiers communaux, compteront parmi les mesures à prendre dans le cadre de cette nouvelle politique de mobilité et la finalisation de la ligne 106 du réseau RAVeL.
Urbanisme et aménagement du territoire
L’urbanisation de la commune exige un accompagnement par les autorités politiques. L’outil principal de cette régulation sera constitué par un règlement communal d’urbanisme. En attendant la mise en œuvre effective de ce règlement, dont la mise en place doit d’abord être élaborée puis soumise à diverses procédures, et afin d’assurer une information complète des citoyens quant à leurs droits et obligations dans les domaines de la construction et de la rénovation, la commune s’appuyera de manière transitoire sur les outils existants (Service de l’Urbanisme, CCATM, schéma de structure, SDER) et sur un guide local d’urbanisme. Une urbanisation respectueuse du caractère rural du village passera par le refus de projet d’immeubles dont le gabarit ne s’intègre pas dans le bâti.
La qualité du « vivre ensemble » à Ecaussinnes sera également assurée par les plans communaux d’aménagement qui devront prévoir des « poches vertes » et des emplacements de parking.
L’aménagement du territoire supposera de mener en priorité les actions suivantes : la rénovation des places communales, la sécurisation des principaux axes d’accès routier et des pistes cyclables ainsi que des espaces piétons, l’embellissement des espaces verts et une rénovation, en partenariat avec la SNCB, des parkings de la gare de Marche-lez-Ecaussinnes et d’Ecaussinnes, ainsi que l’entretien des cimetières dont des monuments remarquables sont en péril..
Les politiques de l’urbanisme, de l’aménagement du territoire et de la mobilité ne pourront pas être dissociées : la mobilité devra ainsi notamment être prise en considération dans la décision d’octroyer ou non un permis d’urbanisme. La CCATM est le lieu participatif par excellence de la discussion de ces problématiques. Sa compétence d’avis est fondamentale pour éclairer les délibérations du Collège.
Logement
La politique du logement est indissociable des objectifs communaux dans le domaine de l’urbanisme afin d’assurer un développement harmonieux du village. Une optimalisation de l’utilisation des ressources publiques et une mise en place de partenariats avec des opérateurs publics ou privés sera développée dans l’optique de permettre aux Ecaussinnois d’accéder plus facilement au logement.
Un cadastre des logements publics ou conventionnés disponibles sur le territoire communal sera établi afin de pouvoir établir un diagnostic des moyens et des besoins. Sur cette base et sur celle de la mise en place d’un pilotage de la politique locale du logement, des objectifs et des moyens d’action seront définis en termes de création et de rénovation de logements. L’inoccupation de logements sera combattue et une priorité sera accordée à la création de logements locatifs ou acquisitifs à destination des jeunes, des ménages aux revenus modestes et des personnes handicapées. Une augmentation du nombre de logements d’urgence est également prévue.
Afin d’atteindre ces objectifs, il est prévu de mettre à disposition des opérateurs immobiliers publics des terrains communaux ou du CPAS dans le cadre de partenariats de construction. Le cahier des charges de ces constructions contiendra des normes destinées à favoriser le développement d’écoquartiers, le respect des principes environnementaux et la mixité sociale sera à retenir.
La possibilité de recréer une régie de quartier en collaboration avec la société d’habitations sociales sera aussi examinée.
Environnement
La politique de l’environnement sera conçue et menée dans le respect de l’Agenda local 21. Inspiré par la Conférence de Rio, l’Agenda entend fournir un cadre de travail aux citoyens pour traduire en actes concrets les objectifs de développement durable nécessaire à la protection de la planète.
Les projets participatifs issus notamment des consultations menées dans le cadre de l’élaboration du Plan Communal de Développement de la Nature (PCDN) feront l’objet d’un soutien afin de maintenir, développer et restaurer la biodiversité à Ecaussinnes. L’implication de tous les acteurs locaux et associations environnementales impliquées localement sera recherchée.
L’environnement sera également protégé par l’introduction de poubelles publiques en tri sélectif et la problématique de l’évacuation des déchets verts sera mise à l’étude. La stimulation de l’activité des initiatives de développement de l’emploi dans le secteur des services de proximité à finalité sociale (IDESS), dont le développement est encouragé par la Région wallonne, figure parmi les objectifs de la majorité.
L’installation de la zone tampon en bordure du parc industriel sera réactivée tout en permettant l’intégration d’un Eco-zoning.
Activité économique et emploi
La commune mobilisera ses ressources pour stimuler l’activité économique locale et favoriser la création ainsi que le maintien de l’emploi dans notre région. Elle interviendra de la sorte comme un acteur de deuxième ligne du Plan Marshall 2.Vert de la Région wallonne.
S’il convient de mettre en valeur les ressources du parc industriel et de promouvoir l’image d’Ecaussinnes afin d’inciter de nouvelles entreprises à s’installer dans notre région, l’agriculture locale doit également être soutenue. Ce soutien se traduira par une réactivation de la commission agricole mais aussi par une politique de promotion des produits locaux sur les marchés écaussinnois.
Le commerce sera encouragé notamment par une stimulation de l’accès pour les producteurs locaux au consommateur final.
Les trois marchés existants doivent être préservés mais aussi étendus. Leur attractivité doit être amplifiée par une médiatisation de leur existence auprès des nouveaux habitants d’Ecaussinnes ainsi que par une démarche proactive de l’administration communale dans la direction des maraîchers. La suppression de la taxe perçue sur les étals est envisagée comme l’une des mesures possibles de cette politique de mise en valeur de nos ressources.
L’activité économique des indépendants recevra également un appui sous la forme de l’installation d’un « Eco-Zoning » et d’une antenne communale d’information permettant à l’indépendant de mieux s’orienter parmi les pouvoirs publics.
Afin de contribuer à la rencontre de l’offre et de la demande de travail, une antenne locale d’une maison de l’Emploi sera mise en place.
Les différentes politiques communales assureront également l’intégration d’Ecaussinnes dans le Plan de cohésion sociale des villes et communes de Wallonie (PCS) dont les finalités sont de garantir, entre autres, le droit à un revenu digne et celui au travail.
Citoyenneté et participation
L’encouragement de la participation des citoyens à la définition de l’avenir d’Ecaussinnes est un objectif qui caractérise tous les points du programme de la majorité. Le pouvoir politique ne peut pas être le seul acteur social.
Sur un plan strictement technique, le rôle d’institutions participatives déjà en place comme la CCATM ou le conseil des seniors doit être mis en valeur.
Il importe de souligner l’importance du maintien des seniors comme acteurs de la collectivité Dans un contexte d’installation de jeunes ménages dans la commune et d’augmentation de l’espérance de vie des aînés, le rôle des pouvoirs publics est en effet de créer des ponts intergénérationnels, c’est a dire des occasions de rencontres et de partages de tous les habitants. L’âge ne peut devenir un facteur d’exclusion.
La création de comités de quartier sera encouragée pour que puissent s’exprimer la diversité des identités écaussinnoises mais aussi les besoins particuliers à certains secteurs de la commune.
Le bulletin communal devra devenir un moyen d’une expression collective et ne restera pas seulement un moyen de communication entre l’administration et la population.
Enfin, l’encouragement de la participation démocratique ne peut se concevoir sans un travail de mémoire. A cet effet, la commune soutiendra l’action du Centre d’Education à la résistance et à la citoyenneté et, en particulier, le projet des « Territoires de la Mémoire ». La lutte contre le totalitarisme fait partie de l’histoire d’Ecaussinnes : elle est aujourd’hui connue jusqu’en Chine et elle ne peut être oubliée demain.
Le pluralisme philosophique étant la clef de voûte d’une société moderne et démocratique, la commune soutiendra l’installation d’une Maison de la Laïcité qui sera à la fois un lieu de débat et de citoyenneté.
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